Témoignage de Hanna Drlicka

Le plus impressionnant dans la formation de Mira Jamadi en Yoga Orienté Vers les Traumatismes – YOVT, ce sont les effets de l’expérience sur nous-même. On se retrouve bien surpris de constater à quel point les pratiques de YOVT ont un effet important, alors que nous sommes là pour un objectif prioritaire d’apprentissage et qu’à première vue, les séances de YOVT pourraient ne pas sembler très différentes des séances de Vinyasa qu’enseigne Mira Jamadi.
J’ai vite effacé cet a priori de mon esprit. Car, tout du long de cette formation chaque module aura eu un effet de plus en plus puissant sur moi et sur la plupart de mes collègues étudiantes.

Étant atteinte du syndrome du colon irritable avec des états inflammatoires extrêmement douloureux depuis plus d’un an suite au covid et son vaccin, j’étais loin d’imaginer qu’au sortir de cette formation, toutes les douleurs seraient gommées.
Mon l’état général c’est considérablement amélioré, alors qu’aucun traitement ne s’était montré efficace.

Ceci m’a encore plus fortement encouragée à poursuivre la pratique pour moi-même et la proposer à mes patients dans le cadre de mon activité en cabinet thérapeutique.

En tant que thérapeute spécialiste de l’hypnose, formée à l’ Emdr et la psychopathologie, le syndrome de stress post-traumatique est un sujet qui ne m’était pas inconnu.

J’ai été ravie et impressionnée des méthodes pédagogiques et règles de communication enseignées tout au long de la formation.
Ces outils sont impératifs pour encadrer les individus atteints de SSPT, et il ne se passe plus un seul cours de yoga collectif ni une seule séance de YOVT individuelle dans laquelle je ne les applique.

“Tout commence avec l’Ayuveda”. Cette vision que Mira Jamadi délivre dans sa formation en YOVT, est le fil rouge des 3 modules de cette formation.
Il n’est pas de trop de consacrer un module complet à l’approche de l’ayurveda dans le contexte de cette pratique spécifique du yoga, car sans ces connaissances, rien n’aurait de sens.
Ce n’est qu’une fois la formation terminée et digérée pour ainsi dire, face à mes feuilles blanches et pleine de bonne volonté pour créer mes propres séances, que je l’ai vraiment réalisé.
Car sans l’ayurveda, il n’est pas possible de faire le rapprochement entre les doshas et l’état d’un individu. Il n’est pas possible non plus de comprendre le lien entre les vayus et les mouvements. Il n’est donc pas possible de bâtir une séance dotée de séquences de mouvements apaisants et “restauratifs” suffisamment efficace pour les personnes en état de stress post traumatiques.

Car c’est bien là le but de la pratique du YOVT, aider les individus à traiter, voir évacuer les charges liées à leurs traumatismes.

Enfin, je félicite le choix des ouvrages qu’il est demandé d’étudier dans le cadre de cette formation.
Que ce soit Peter Lévine ou Bessel Von Der Kolk, je mesure aujourd’hui à quel point leurs travaux, leurs approches, leurs témoignages, leurs méthodes, qui se rejoignent dans la vision de la charge Post traumatique demeurant dans le corps, et des clés disponibles en termes d’outils psychocorporels pour les traiter, sont incontournables.

Pour moi, l’étude de leurs travaux et visions au travers de ces ouvrages, est le complément parfait à l’expérience vécue lors de la formation.
Ici, tous les canaux d’intégration de connaissance sont couverts.
Il n’y a rien d’autre à faire qur de laisser infuser les infos et poursuivre la pratique pour qu’elle exprime toute sa profondeur.

J’apprécie d’ailleurs particulièrement dans le cadre de cette formation, que l’étudiant ne soit pas assommé de bouquins à lire et de résumers incipides à rédiger.
Les ouvrages à étudier sont parfaitement compréhensibles et assimilables de manière assez remarquable, même sans être un spécialiste de la psychologie ou du traumatisme. Ainsi la fondatrice est créatrice de la méthode YOVT reste fidèle à son adage : c’est par l’expérience que l’apprentissage se fait, et non dans le mental.

C’est en écho à cette vision que j’ai moi même éprouvée dans toute sont efficacité, que j’ai aujourd’hui le plaisir de diriger la plupart de mes patients vers des séances de YOVT, soit individuelles, soit collectives. Et je suis aussi ravie qu’eux de constater leurs évolutions au fil des séances, et la facilité avec laquelle ils s’ouvrent à cette pratique, sans pourtant être des pratiquants de yoga, ni même des sportifs, au départ.

Hanna Drlicka – Enseignante de yoga à Aix en Provence