Témoignage de Nathalie Gouzon
Je m’intéressais depuis quelques années à la théorie en suivant des conférences et sommets aux Etats Unis sur l’impact du traumatisme dans le corps, pour finir par lire le livre qui a validé mon cursus de formation ” le corps n’oublie rien ” de Bessel Van Der Kolk.
Tout est écrit dedans, le traumatisme vu par des professionnels des années 70’s à aujourd’hui, les impacts sur les enfants ayant subi de la maltraitance ; j’étais en mode survie depuis l’age de trois ans, maltraitance physique, psychique, peurs indescriptibles, terreur, peur de mourir, s’étaient engrammer dans mes cellules, forcément elles ont un impact sur le corps physique et la défenestration de ma mère le 20 novembre 1987 a fini de m’enfermer dans ce mode de survie avancer coute que coute, dans l’hyperactivité pour ne pas penser, pour survivre, mais le corps lui se rappelle toujours encore et toujours à nous par des maux, écouter, observer le corps je n’en étais pas encore à ce stade !
Adepte du yoga depuis plusieurs années pour maintenir mon corps, mon dos sans douleur et calmer mon esprit, je faisais du yoga mais je n’avais pas encore fait le lien, que la pratique du yoga orienté sur les traumatismes pouvait avoir un effet sur les syndromes de stress traumatiques, sur le corps, et je suis tombée comme par hasard un jour, sur cette formation du YOVT dispensée par Mira Jamadi de la Divine Alchemy Yoga School, je n’ai pas hésité une seule seconde à traverser toute la France pour suivre sa formation.
Je n’avais pas conscience après avoir fait des années de yoga que mes traumatismes étaient encore bien ancrés dans mon corps et que j’allais aller encore plus loin, non pas dans les postures, car c’est une pratique spécifique plus douce et respectueuse du corps qu’une pratique de yoga classique, mais dans chaque partie, cellule du corps, dans chaque mémoire, la colonne vertébrale, le dos, dans les psoas, c’est intense, c’est profond, c’est subtil à observer, difficile à exprimer avec des mots tant ça se vit et ça s’observe sur le tapis !
Observer son corps à la loupe comme au stéthoscope, retrouver des sensations agréables dans le relâchement, aller dans des endroits où je ne suis jamais allée, pacifier des endroits, mémoires douloureuses, rester dans l’intensité faire face et observer, dit comme cela ça à l’air simple mais c’est l’exercice le plus difficile que j’ai eu à faire, observer, regarder et trouver l’endroit où ça va relâcher, le tout dans l’intensité. Les traumatismes, ils ont été là il ne s’agit pas de dire qu’on va les effacer, ce serait utopique mais faire en sorte qu’ils ne nous empêche plus d”avancer consciemment ou inconsciemment, de rester bloquer encore et encore dans les affres du passé, ce que j’appelle la double peine.
Cette formation, se laisser guider par Mira à aller dans les antres profondes des mémoires, observer, “apprendre à relâcher dans l’intensité”, ça libère, ça ouvre, et pour ma part j’ai réussi à gérer mes vertiges qui ont presque complètement disparus. J’ai été bluffé par ses enseignements, tout est étudié, épuré, tous ses enseignements sont dispensés au millimètre, chaque mot, chaque phrase, chaque forme, c’est du sur mesure la pratique du yoga orienté sur les traumatismes, intense et profond, après chaque module je repartirai un peu plus légère, avec la sensation que tout peut être guéri et que les traumatismes ou microtraumatismes on peut s’en sortir ce n’est pas une fatalité, jamais je n’aurai pensé pouvoir dire celà mais ça y est c’est posé. Mira dit souvent on est dans la vie comme on est sur son tapis, aujourd’hui, j’ai conscience que si j’en suis arrivée jusqu”ici c’est grâce au yoga aller dans le corps pour libérer les émotions les mémoires enfermées dans mon corps qui a tout engrammé, le corps c’est un véhicule miraculeux, un trésor, aujourd’hui, j’observe encore et encore, je ne sais pas si on a assez de toute une vie pour pratiquer le yoga, mais je sais juste que ayant été plâtré du dos et ayant porté un corset en ferraille, pendant deux ans, j’ai retrouvé une mobilité dans ma colonne vertébrale. Merci Mira. Une prof hors du commun et je pèse mes mots.
Nathalie Gouzon – Enseignante de yoga en Seine Maritine